Vendégeink voltak Montreálban
Magyar Krónika, szeptember
8. |
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Mailáth Mária |
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Montreál |
Elmúlt héten, két érdekes
vendége volt a montreali magyar közösségnek.
Két, Magyarországon élõ francia újságíró
látogatott hozzánk. Mindketten, francia állampolgárok,
és mindketten Magyarországon élnek évek
óta, ott adnak ki újságot, magyar illetve
francia anyanyelvû környezõ államok lakossága
részére.
Cécile Vrain, öt éve él Magyarországon,
ahova tanulmányai vezették. Itt találta meg
az õt érdeklõ témával foglalkozó
fakultást az egyetemen, pontosan az 1920 utáni azaz
Trianon utáni európai történelem alakulásáról.
Miután az egyetemet elvégezte alkalma nyílt
egy olyan tevékenységre, amit fontosnak tartott,
hogy Magyarországon elõsegítse a francia
nyelv elterjedését, annak szélesebb körben
való gyakorlását.
Lapja címe Le Journal Francophone hetente jelenik meg,
kilencezer példányban, megtalálható
minden újságárusnál és a francia
nyelvû légitársaságok járatain.
Támogatás nélkül, csupán a hirdetõk
hozzájárulásából forgalmazzák.
Családjával Budapesten él és egyenlõre
nincs szándékában visszatelepedni Franciaországba.
Szereti és úgy érzi megérti a magyarokat
jól érzi magát közöttük.
A másik vállalkozó szellemû újságíró
Nizzát hagyta el azért, hogy Esztergomban családot
alapítson és onnan forgalmazza azt a negyedévenként
megjelenõ francia-magyar magazint amivel a francia nyelv
széleskörû elterjedésére törekszik.
Neve Laurent Aguera, magyar lányt vett feleségül
és együtt fáradoznak a kétnyelvû
magazin szerkesztésén, összeállításán
és forgalmazásán. Tökéletesen
beszél magyarul, - ahogy viccesen megjegyezte, neki még
az anyósa is magyar.
Kellemes találkozás volt mindkét újságíróval.
és reméljük értékes folytatása
is lesz ennek a találkozásnak. Reményünkre
jó bizonyíték Laurent alább mellékel
levele, amit elutazását követõ nap küldött
hozzánk.
Esztergom, le 8 septembre 2003
Mesdames, Messieurs, Cher Amis,
Me voici donc revenu au bord du Danube. Il y a un peu plus de
24h, j’étais en compagnie d’un canadien d’origine
hongroise au bord du Saint-Laurent.
Le voyage s’est très bien déroulé.
En trois étapes.
Toronto est en pleine expansion avec un gigantesque projet d’urbanisation
au centre-ville. Le jour de mon arrivée a été
le début d’une période d’adaptation
au fuseau horaire local. Mais ceci ne m’a pas trop dérangé
tant il y avait de choses à voir et à découvrir.
Je me suis rendu au National Exhibition Center très intéressant
le lendemain et y ai passé toute la journée. Le
lendemain, c’était Nigara Falls et une visite chez
un producteur de vins de cette région. Amateur de vin,
membre fondateur d’une association franco-hongroise regroupant
principalement des viticulteurs, découvrir un aspect de
la viticulture ontarienne a été très intéressant.
Je retiendrai un Chardonnay de très bonne qualité.
Pour conclure sur Toronto, c’est la fameuse tour, association
d’esthétisme et de technologie, c’est le Bounty
(le bateau utilisé dans le célèbre film),
naturellement les buildings et la découverte d’un
train bien confortable m’emenant à Ottawa.
Ottawa fut une grande surprise. Ayant été à
Brasilia, je m’attendais à une ville principalement
administrative. Certes c’est le cas, mais il y a une vie
culturelle et un passé très riches, de très
beaux édifices à la fois récents ou anciens
et une vue remarquable sur Gatineau, de l’autre côté
du fleuve. Je retiendrai mes visites au Parlement, au Musée
de la Guerre et au Musée des Civilisations à Gatineau.
J’y ai appris énormément. Prenons seulement
une chose par musée: au Parlement, l’intérêt
de rassembler dans le même édifice les députés
et les sénateurs est réel ; au Musée de la
Guerre, apprendre la contribution canadienne lors de la 1ère
guerre mondiale (plus de 100000 tués), lors de la 2ème
guerre mondiale (près de 50000 tués) et de nos jours
dans le cadre des forces de maintien de la paix via l’ONU
était très intéressant ; au Musée
des Civilisations, grâce à une guide très
compétente, j’ai pu remonter le temps de l’histoire
du Canada, des autochtones aux derniers arrivants. J’ai
franchement l’impression que ces 3 musées se complètent
bien et que leur visite était indispensable. Ma rencontre
avec Istvan Fellegi, natif de Szeged (j’ai habité
7 ans dans cette ville), avec l’ambassadeur de Hongrie et
avec l’ancienne ambassadrice du Canada a été
très intéressante. J’ai d’ailleurs reçu
leur encouragement pour le travail que je vais être amené
à réaliser.
Montréal: Montréal évidemment se distingue
de par l’usage du français. Je retiendrai aussi mes
rencontres avec différentes personnes de la communauté
hongroise de Montréal, toutes très généreuses,
notamment M. et Mme Sirmay. Ma visite dans l’entreprise
Bombardier m’a permis de mieux connaître cette entreprise
présente un peu partout dans le monde. La journée
passé à Châteauguay fut également très
sympathique. Rencontre et interview avec le maire de Châteauguay
(commune à 20 km de Montréal) et avec un employé
de la ville, visite d’une érablière à
1 km de la frontière américiane, dégustation
de produits à base d’érable. C’était
très instructif et … bon! J’ai d’ailleurs
ramené près de 3 litres de sirop pour les distribuer
ici et là. Mon dernier jour fut également émouvant
avec ma rencontre au bord du Saint-Laurent avec un canadien qui
avait vécu à Esztergom de … 1935 à
1943, ancien membre de l’équipe olympique d’escrime
canadienne, aujourd’hui juge international.
Voilà pour résumer, je dis bien pour résumer,
certains faits de mon séjour. Elisa Kaltcheva, du Ministère
des Affaires étrangères, qui s’occupa de notre
séjour, avait dit que souvent, les journalistes étrangers
qui sont au Canada cherchent à savoir ce qu’est ce
pays. J’y ai réfléchi et ai préféré
me poser la question suivante: qu’est-ce que le Canada n’est
pas avant tout ? Et bien tout naturellement, la première
chose qui m’est venue à l’esprit, c’est
qu’il ne s’agit pas d’un pays arrogant, défaut
que l’on peut trouver des deux côtés de l’Atlantique.
Pour moi, le Canada c’est un peu la force tranquille du
monde occidental. Sans rentrer dans les détails, je prendrai
deux exemples: la politique exemplaire d’intégration
envers les nouveaux arrivants dont le slogan est: intégration
oui mais en conservant au mieux la culture de votre pays d’origine
ce qui est enrichissant et permet en fin de compte une meilleure
intégration. Autre exemple avec une position de la politique
étrangère du Canada qui s’affirme et se distingue
de plus en plus. Certes la politique étrangère du
Canada est proche généralement de celle des pays
occidentaux mais le Canada a su faire entendre sa voix et montrer
sa détermination sur des questions importantes: la signature
de l’accord de Kyoto et sa position sur le problème
de l’Irak.
Un pays non arrogant où les gens sont accueillants et
ouverts. Je l’ai bien vu dans le cas de ma visite à
Châteauguay. Cette ville est jumelée avec Cambrai
(où de nombreux canadiens s’illustrèrent pendant
la 1ère guerre). Cambrai est jumelée avec Esztergom.
Ma visite a permis de remettre une lettre officielle du maire
d’Esztergom au maire de Châteauguay afin de commencer
à établir des liens: dans un premier temps, ce sera
au niveau de la jeunesse mais déjà, et oui déjà,
le responsable du jumelage Châteauguay-Cambrai, m’a
annoncé qu’il envisageait de visiter Esztergom et
la Hongrie. Que de bonnes perspectives !
De tout cela, il en a été question auprès
de journalistes québécois: Sylvain Daignault, de
l’Information, hebdomadaire régionale de Châteauguay,
Cassandre Maxiné, de Radio CHAI 101,9, ou avec Maria Mailath,
travaillant pour une chaîne télévision de
Montréal thématique. Avec eux, c’était
moi qui était interviewé (le monde à l’envers
!). Un québécois de souche, une québécoise
d’origine africaine, une québécoise d’origine
européenne, finalement c’est un peu à l’image
du Canada !
Un grand merci donc à toutes les personnes qui ont contribué
à la réussite de ce séjour!
Laurent Aguera
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